Nous partageons les fruits de nos recherches en psychologie positive

“Pour conclure sur le parallèle entre enchantement et intérêt, on retrouve dans cette approche de l’enchantement à travers le concept de flow ou d’expérience optimale, des caractéristiques communes avec l’émotion d’intérêt que sont :
a) la perception que la tâche est réalisable ou que la personne a la capacité d’y faire face, qui fait écho à la fois à la compréhensibilité de l’émotion d’intérêt (Silvia, 2005, 2008) et à la corrélation entre enchantement et maîtrise/virtuosité décrite par Berenbaum (2002) ;
b) la motivation intrinsèque que l’on retrouve également dans l’intérêt (Silvia, 2005) ;
c) le contexte de changement d’une expérience qui évolue au fil des progrès de l’individu, qui participe de l’expérience optimale selon Csikszentmihalyi (2004) et de l’émotion d’intérêt telle que décrite par Fredrickson (1998, 2013b) et Izard (1977) ;
d) le sentiment, après s’être oublié le temps de l’expérience, d’être grandi (accroissement du soi) (Csikszentmihalyi, 2004) qui fait écho au sentiment d’être vivifié et plein d’énergie décrit par Izard (1977) à propos de l’intérêt.
En réponse à la typologie de Desmet (2012), qui inclut l’enchantement dans une supra-catégorie nommée intérêt, ces éléments nous poussent à nous interroger sur les liens qui existent entre l’émotion d’enchantement et l’émotion d’intérêt : ces deux émotions auraient-elles les mêmes effets sur les comportements, les motivations ou les cognitions ? ”
Extrait de la thèse du Docteur Alexandre Dubarry
“Approche psychologique de l’émotion d’enchantement” – 2019
